L’absence de perspectives, l’attitude inqualifiable de l’État vis à vis des prisonniers politiques, les maladresses et les provocations de l’ancien Préfet dans l’île sont le terreau sur lequel à germé le mécontentement de la jeunesse. L’agression d’Yvan Colonna en a été le déclencheur.
Nous comprenons parfaitement le désarroi de cette jeunesse qui, spontanément, comme elle sait si bien le faire, s’est mobilisée en faveur d’une juste cause. C’est la raison pour laquelle nous avons appelé à manifester dimanche dernier à Bastia.
Il n’en reste pas moins que les incidents qui se sont déroulés en fin de cortège, les insultes proférées et les graffitis inscrits sur les façades sont de nature à discréditer profondément l’essence même du mouvement. Même si ces actes sont le fait d’une minorité (organisée ou non) nous tenons à rappeler que le racisme et la xénophobie ne font pas partie de notre thématique, que nous avons toujours combattu ces approches et qu’elles seront toujours considérées par nous comme de très dangereuses dérives.