Ecologia Sulidaria qui soutient les candidats du Nouveau front Populaire en Corse propose une série de mesures pour le territoire.

GESTION DE L’EAU
• Pour les petites communes, aide massive à l’ingénierie pour la réalisation  de l’assainissement et de l’alimentation en eau, et pour la rénovation des réseaux, en mobilisant et développant les moyens de l’Office Hydraulique (OEHC)
• Création de circuits spécifiques pour l’eau d’arrosage des jardins des particuliers
• Création de réserves « au fil de l’eau » pour la récupération des eaux de pluie

FONCIER
• Stricte application du Padduc
• Incitations à la densification
• Limitation du nombre de résidences secondaires lorsque leur proportion explose.
• Suppression des avantages fiscaux pour les meublés non professionnels liés au tourisme ; incitation fiscale à la location permanente.
• Aide financière au règlement des successions

CONTINUITE TERRITORIALE
• Etude de faisabilité de la continuité territoriale avec l’Italie et la Sardaigne pour limiter l’impact du transport (4h de transport avec Livorno, 1h avec la Sardaigne, contre 8 à 10 avec le continent français !) pour couper les monopoles de transport et de distribution et faire baisser les prix

MOBILITE ET ENERGIE
Train : réouverture de la ligne de la Plaine, doublée d’une voie verte piétonnière et cyclable ; le coût  estimé est de 510 M d’€ jusqu’à Porti Vechju, et de 40 M d’€ pour le tronçon Casamozza /  Fullelli – immédiatement finançable (fonds d’Etat existants et européens à mobiliser).
•Gratuité des transports en commun pour les résidents
• Passage progressif aux voitures électriques avec une incitation à la production directe d’énergie par leur propriétaire (solaire)
• Accélération de la rénovation des logements sociaux et diminution radicale, voire gratuité, du reste à payer pour cette rénovation, en fonction des revenus
• Plan d’équipement de tous les toits de hangars et maisons en énergie solaire
• Plan de recherche sur l’utilisation de la mer, des courants pour la production d’énergie
• Mise à disposition gratuite de bois de chauffage issu des forêts de la Collectivité (sous gestion ONF)

SERVICES PUBLICS DE LA SANTE ET DE L’EDUCATION
• Rétablissement des services d’urgence dans nos hôpitaux (y compris urgences pédiatriques)
• Embauche de personnel soignant en fonction des besoins immédiats
• Construction du nouvel hôpital de Bastia
• Prise en charge par l’Education nationale de l’enseignement immersif (Scola corsa) ; augmentation du nombre de postes en fonction des besoins

POUVOIR D’ACHAT
• Blocage du prix des carburants
• Comparatif en continu des prix des grandes surfaces entre elles et avec le continent pour créer les conditions d’une concurrence réelle, piloté par la CDC

ALIMENTATION / AGRICULTURE
• Constitution d’une réserve de terres agricoles appartenant à la Collectivité (Terra di u cumunu) et mise à disposition (en location) des terres ainsi préservées à des agriculteurs souhaitant s’installer dans les domaines stratégiques pour alimenter la Corse (maraîchage, élevage ovin caprin, etc) ; en favorisant des modèles de production adaptées à nos besoins (agroécologie, pastoralisme transhumant)
• Transition accélérée vers des modes de production à bas niveau ou sans impacts de pesticides et engrais de synthèse : préservation et le développement de la biodiversité domestique, diffusion des semences paysannes, promotion des races animales locales – système de compensation pour les agriculteurs en transition.
• Soutien aux jardins maraichers de subsistance des particuliers en leur assurant un accès prioritaire à l’eau en cas de sécheresse
• Soutien aux commerces de proximité dans les centres urbains, en développant et en aidant  les circuits courts et les marchés. Mise en réseau systématiques des collectivités (écoles, hôpitaux, maisons de retraites) avec les producteurs
• Suppression de la subvention de continuité territoriale pour les produits venant en concurrence avec les productions locales

REGULATION DU TOURISME ET POLLUTIONS
• Limitation drastique du nombre de bateaux de croisière, exigence sur les émissions de tous les bateaux (y compris pollution sonore)
• Régulation des flux sur les sites sensibles en instaurant des quotas de visiteurs et de bateaux (système de réservation préalable : Scandula, Saleccia, Lotu, Lavezzi, Palombaghja, Piantarella, etc)

DECHETS
Comment accepter que le taux de tri stagne, que les collectes sélectives aient baissé de 3 % en 2023, avec un coût qui explose ? En Corse, on trie 1 emballage sur 5, 1 papier sur 5, 1 carton sur 2, 3 bouteilles sur 5 (chiffres Syvadec 2023) !

Sortir du piège, sans incinération, sans CSR : 6  mesures immédiates pour améliorer le tri, diminuer les tonnages à enfouir – aujourd’hui 170 000 tonnes – et traiter nos déchets sur place.
Avec pour objectif de faire baisser les coûts pour les usagers, diminuer radicalement les tonnages enfouis en doublant rapidement les volumes triés, en allégeant ainsi le poids qui pèse sur les régions qui reçoivent les déchets (Vighjaneddu – Fium’orbu).

Quels moyens ?
1) Mise en place d’une réelle politique de tri à la source simplifiée et de proximité (porte à porte) ; collecte de tous les flux ; en s’appuyant sur l’exemple de la CC Calvi/Balagna, dont la performance de tri est le double de la moyenne corse ! Et sur l’exemple des régions limitrophes de Corse, notamment Toscane et Sardegna.
2) Abandon des projets de TMB/CSR de Monte et Sarrola, refus de toute incinération : Abandon du projet de centre de stockage du Tavignani
3)
Création de plateformes de traitement des biodéchets décentralisées (une par communauté de communes ou d’agglomération) – 40 000 tonnes de biodéchets  dans nos poubelles
4) Transformation en Corse les matières réutilisables ou recyclables :
• broyage du verre (30 000 tonnes dans nos poubelles) en matériaux pour le BTP (sous-couche routière, silice/sable pour la maçonnerie) ; consigne
• installations de granulation des plastiques (20 000 tonnes dans nos poubelles) pour former de nouveaux contenants tels les bouteilles pour les eaux minérales locales
• collecte et revente sur le marché de tous les cartons (15 000 tonnes dans nos poubelles).
Le reste après tri serait ainsi neutralisé en odeur et toxicité, et enfoui à hauteur de moins de 70 000 tonnes
5) Lancement d’une campagne massive de communication pour inciter à la consommation d’eau du robinet ou de fontaines aménagées, négociation pour la suppression des sacs de caisse en plastique et des emballages inutiles (boites d’œufs en plastique), etc
6) Mise en place d’une régie publique des transferts de déchets pour faire baisser le coût en cassant le monopole des opérateurs du secteur.
Le financement de ces mesures serait assuré par les nouvelles taxes redistributives prévues dans le programme général du Nouveau Front populaire, par la réorientation de financement déjà prévus (PTIC Déchets) et par des fonds européens (train).