Dans la continuité de Jacqueline Gourault, le Ministre Darmanin souhaite prendre les Corses « par la main », comme des enfants, pour faire avancer à marche forcée « son » projet d’autonomie pour la Corse – plus précisément, celui des ses amis politiques de droite.
Cette démarche méprisante est inacceptable.
Ecologia sulidaria a défini il y a quelques mois sa vision de l’autonomie, et souhaite aujourd’hui exprimer sa vive inquiétude sur l’évolution des discussions vers une forme d’autonomie qui constituerait une sérieuse régression démocratique :
- La volonté des groupes de droite d’imposer un mode de scrutin « territorialisé » pour l’Assemblée de Corse, retour non déguisé aux Conseils départementaux et leurs dérives
- La création d’une métropole pour Aiacciu, véritable « principauté » qui échapperait aux règles générales (Padduc par exemple) et lui permettrait de poursuivre tranquillement un « développement » effréné.
- La montée en « puissance » de la Chambre des territoires, qui, comme beaucoup d’organismes issus de plusieurs degrés d’élection (Syvadec ou Syndicats d’électrification), ne peut être réellement représentative.
Nous réaffirmons la nécessité d’un statut d’Autonomie avec compétence législative, règlementaire et fiscale, reconnaissance du peuple corse et de sa langue.
Nous souhaitons rappeler 3 points pour nous fondamentaux pour établir un fonctionnement démocratique efficace pour notre île et assurer la parité dans la vie publique.
1) La simplification de la carte des collectivités publiques insulaires
Avec 3 niveaux de collectivités : la Collectivité de Corse, les communes et les Communautés de pays – remplaçant et regroupant les intercommunalités et communautés d’agglomération actuelles, élues au suffrage direct, à la proportionnelle, avec la parité. Il nous semble essentiel de rappeler que le principe de parité est inscrit dans la Constitution et qu’il est temps qu’il s’impose dans la vie politique corse !
2) L’inscription du principe de non-régression sociale et environnementale dans le futur statut
3) La simplification de l’architecture de la CDC et la compétence complète dans les secteurs où elle est aujourd’hui partagée avec l’Etat