Depuis des mois, le gouvernement aligne les contre-vérités sur l’urgence d’une réforme, sur les « avantages » prévisibles pour toutes les catégories de travailleurs : en vain, les masques sont vite tombés.
Malgré des mobilisations remarquables, malgré la colère qui s’exprime, l’Etat reste sourd. Poursuivant ainsi le « coup d’état permanent » de sa politique, qui consiste à satisfaire les marchés, les grandes entreprises, à nier la crise climatique, à tenter d’étouffer la démocratie.
Sur une île où la situation de précarité touche plus de 20% de la population, la réforme prévue va encore aggraver la situation.
Faute de moyens de garde, combien de femmes sont obligées de cesser le travail quand elles ont des enfants, ce qui se répercute encore et toujours sur les annuités cotisées et le montant de leur retraite ?
Avec un taux d’activité très faible pendant les années précédent la retraite, de quoi vivront les salariés sortis du monde du travail avant l’âge de 64 ans ? Les « gains » pour les caisses de retraites seront (mal) compensés par les indemnités chômage, l’assurance maladie ou le RSA, déplaçant ainsi la charge, en pénalisant les plus fragiles – qui sont le plus souvent ceux qui exercent les métiers les plus pénibles.
Les pensions de retraite en Corse sont parmi les plus faibles, la part des plus de 65 ans parmi les plus élevées, l’allongement de la durée de cotisation, c’est ici, encore plus qu’ailleurs, la poursuite à court et long terme du déclassement de nombre de personnes âgées. Comment pourrons-nous assumer cette ligne de fracture, avec quels moyens pour assurer la solidarité entre les générations ?
ECOLOGIA SULIDARIA dénonce le déni de démocratie d’un gouvernement dont la ligne de mire est, au final, de passer du régime de retraite par répartition à la capitalisation. Nous attendons de tous nos élus qu’ils fassent fermement pression sur le gouvernement pour l’abandon de cette réforme.
ECOLOGIA SULIDARIA s’associe bien évidemment à toutes les mobilisations, contre une réforme insupportable et inacceptable, où tous seront pénalisés, et les Corses encore plus.