Le 13 novembre, Dominique Bianconi a réagi sur FB à la vidéo publiée par Monsieur Peretti qui s’érige en champion de la désinformation. Ecologia sulidaria – en soutien aux associations du Levante et du Garde s’associe pleinement à son inquiétude sur le devenir de nos états de droits mis à mal par les réseaux sociaux.
« Tout ce qui est excessif est insignifiant » aurait déclaré Talleyrand, en son temps…
Si cette maxime a pu être illustrée par diverses situations durant des siècles, elle s’avère infondée aujourd’hui. En effet, avec la prolifération des discours complotistes, populistes, platistes, trumpistes et autres zemmouristes, on assiste au phénomène inverse : plus l’affirmation est outrancière, plus elle a de chances d’être colportée, commentée, voire « authentifiée », non pas par des preuves, mais par l’écho que lui donnent les réseaux sociaux, et par une espèce de paranoïa généralisée.
Dans le cas qui nous occupe, les déclarations outrancières sont celles proférées par Monsieur Peretti, à l’encontre de l’association U Levante, dans une vidéo ignominieuse. Voilà que les membres du Levante, Michèle Salotti en tête, sont accusés de racket : Ils auraient tenté d’extorquer 300 000€ à Monsieur Peretti, contre la promesse de « retirer leur plainte » !
Monsieur Peretti apporte-t-il une preuve à ses assertions ? Dépose-t-il une plainte contre U Levante ? Non, pas du tout : il propose une espèce de joute filmée par la chaîne YouTube. « En vert et contre tout », au cours de laquelle, les deux parties exposeraient leurs arguments. Il est vrai que nous sommes à l’ère de la télé d’Hanouna…
On peut noter d’ailleurs, que Monsieur Peretti use très facilement de ces médias alternatifs que sont la chaîne YouTube, nommée ci-dessus, ou les contenus sponsorisés des réseaux sociaux. Voilà un modeste « pêcheur d’oursins qui a à peine atteint le niveau de la 6ème », bigrement calé en communication !
Cette vidéo est l’apogée d’une campagne de désinformation où la violence côtoie le mensonge éhonté. Ainsi, quand Monsieur Peretti dit qu’une menace de démolition pèse sur ses maisons familiales, c’est faux : seules sont concernées, cinq maisons récentes construites de manière illégale.
Quand Monsieur Peretti affirme que U Levante lui a demandé 2000€ d’astreinte journalière, s’il refuse d’obtempérer à l’obligation qui lui est faite de démolir ces constructions illégales, c’est faux : c’est le tribunal qui a prononcé cette condamnation, et les astreintes, si astreintes il y a, iront dans les caisses de l’Etat, et non dans celles de U Levante.
Mais, Monsieur Peretti ne se contente pas de mensonge ! Il manie aussi la menace : malgré le faible niveau scolaire qu’il affiche complaisamment, il ne saurait ignorer le sens du mot « enterrer ». Or, c’est à « enterrer U Levante » qu’il encourage ses fidèles soutiens, parmi lesquels des hommes politiques de premier plan, que l’on aimerait bien entendre sur ce point précis.
Si l’association U Levante peut être critiquée, si ses actions peuvent être discutées, c’est l’apanage de tout système démocratique, il est proprement intolérable que soient proférées à l’encontre de ses membres des accusations d’une telle gravité, assorties de menaces d’une violence inouïe.
Dans cette affaire, tous les propos qui ont été tenus par Monsieur Peretti et ses partisans débouchent sur la conclusion suivante :
-Tout Corse a droit de faire ce qui lui plaît sur sa terre, sans être soumis à ce qu’il considère comme les « tracasseries » de la Loi ;
-Tout Corse a droit d’user de n’importe quel moyen contre celui ou celle qui s’oppose à lui au nom de la Loi.
D’où la question qui s’affiche en filigrane : « Est-ce bien de cette société là que nous voulons ? »