Le SIDOC, Syndicat représentant la profession oléicole, s’inquiète vivement du nouveau cas de Xylella identifié en Balagna, ainsi que des très nombreux signes de dépérissement d’oliviers, d’amandiers, d’immortelles constatés dans des vergers de production. Même si la Xylella est sans doute présente depuis longtemps en milieu naturel, cette identification sur des parcelles cultivées rappelle qu’il ne faut en aucun cas baisser la garde face à cette menace très lourde.
De l’avis de tous les spécialistes, le risque majeur pour la Corse est la recombinaison des différentes sous-espèces, qui pourrait amener à une crise de type « californien », c’est-à-dire la disparition pure et simple des vergers d’oliviers, amandiers, orangers, etc, etc.
Pourtant, en 2021, les importations massives de plantes sensibles à toutes les sous-espèces se sont poursuivies : l’Etat a octroyé sans limite les autorisations d’importer les végétaux les plus sensibles, y compris lorsqu’une filière locale de production de plants existe !
Notamment plus de 5 000 oliviers, plus de 12 000 plans d’immortelles, plus de 17 000 plants de lauriers-roses !
Cette situation est inacceptable, elle fait courir des risques insensés à nos productions et à notre milieu naturel, déjà très impactés par la sécheresse qui les rend plus fragiles.
ECOLOGIA SULIDARIA demande à l’état :
- Le maintien strict de l’arrêté préfectoral de 2015 prévoyant l’obligation de dérogation pour l’entrée en Corse de plantes sensibles à la Xylella
- La suspension de toute dérogation concernant les plantes qui peuvent porter plusieurs sous-espèces de la bactérie Xylella (notamment lauriers-roses, oliviers, immortelles, lavande, romarin)
- A fortiori, la suspension des dérogations pour l’entrée des plants agricoles et horticoles lorsqu’une filière locale existe, notamment pour les oliviers.
- L’examen au cas par cas pour les autres entrées, en sécurisant au maximum la traçabilité et les conditions de production en amont, et les entrées dans les ports et aéroports.
La CDC doit aussi assumer sa part en renforçant les recherches sur la tolérance de certaines variétés d’oliviers et exercer le droit désormais acquis d’établir la liste des espèces végétales « dangereuses » pour notre île.
Cessons de sous-estimer ce danger majeur pour notre avenir commun, agissons !